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Entretien avec Sébastien Bichard, entraîneur assistant du Kosovo

  • Photo du rédacteur: Football Kosovar
    Football Kosovar
  • 30 mai 2021
  • 13 min de lecture

Nous remercions Sébastien Bichard, actuel entraîneur-assistant du Kosovo, d’avoir pris de son temps pour répondre à nos questions et pouvoir ainsi faire notre première interview chez Football Kosovar.



FK : Salut Sébastien, merci d’avoir accepté notre invitation. Comment as-tu atterri en Suisse ?


SB : J’ai fait ma formation en France à Châteauroux et à 20 ans, un ami avec lequel je faisais la formation, m’a dit qu’il y avait des possibilités de passer des tests en Suisse. Je suis donc venu et été pris à Payerne.


FK : Donc par la suite, tu as connu différents clubs comme Payerne, Nyon ou encore Meyrin. A quel point cette carrière de joueur t’a influencé pour devenir entraîneur ?


SB : J’ai toujours eu cette volonté d’entraîner depuis tout petit ! Déjà à 12 ans, j’entraînais des garçons de 6 ans dans mon village en France. C’est quelque chose que j’ai toujours voulu faire et mon cursus de joueur m’a permis de comprendre et analyser le jeu. J’ai toujours voulu aller au bout des choses et en comprendre le sens. De plus grâce à cette expérience, j’ai eu la chance de m’être forgé une mentalité et une étique professionnelle, ce qui m’a conditionné à être performant, peu importe le niveau ou le contexte.


FK : Et à quel moment as-tu décidé de devenir entraîneur ?


SB : Quand je suis arrivé au Stade-Payerne, une région avec beaucoup d’immigrés, j’allais souvent voir les entraînements des jeunes. Puis, un jour je me suis dit que je voulais les entraîner. Cependant on m’a dit qu’il fallait passer les diplômes, ce que j’ai fais. Au début, j’avais une équipe de juniors et je pense qu’elle était composée à 80% d’Albanais et Kosovars. J’allais chercher les garçons les matins de matchs chez eux. Parmi eux, un des joueurs n’avait plus ses parents qui étaient décédés durant la guerre au Kosovo, il vivait seul chez sa tante. C’était un garçon que j’avais un peu pris sous mon aile, un petit gaucher qui tirait déjà des corners rentrants, un excellent technicien. C’est là que le rapport s’est fait.


FK : Tu as eu des nombreuses expériences dont une à l’étranger, parles nous un peu de ce passage en Algérie, comment ça s’est passé ?


SB : L’entraîneur que j’avais à Nyon, Christian Zermatten, m’a proposé de venir avec lui en Algérie. Il cherchait un assistant et étant quelqu’un qui aime les expériences, j’ai sauté sur l’occasion. Nous sommes restés 2 mois durant la période du ramadan. Malheureusement, le club dans lequel nous travaillions avait des complications. Nous nous sommes alors retrouvés confrontés à ça et au final, nous avons dû nous rendre à l'évidence. C’était une expérience courte mais très intense.


FK : Par la suite, tu es rentré en Suisse et tu es passé au Stade Nyonnais et à Lausanne-Sport.


SB : Quand je suis rentré d’Algérie, ma conviction était de créer des choses pour les jeunes. J’ai collaboré avec des entrepreneurs dans le domaine sportif et éducatif dans la région de Nyon. Nous avons crée un sport-étude où j’ai travaillé pendant 5 ans avec la volonté d’améliorer l’aspect individuel des joueurs. A cette époque, je voulais développer le domaine individuel que ce soit au niveau physique mais également l’aspect général et intelligence de jeu. Dans ce sport-étude, il y avait notamment Dan Ndoye qui est aujourd’hui à l’OGC Nice. En parallèle, j’avais les M14-15 du Stade Nyonnais et j’ai pu ensuite reprendre l’équipe A et faire mon diplôme à 30 ans. J’étais le plus jeune entraineur de Promotion League (D3 Suisse).


Par la suite le Lausanne-Sport m’a contacté pour reprendre les M18 avec un contrat pro à la clé, je suis donc parti. La première année, j’étais seulement avec les M18 et la seconde j’ai été intégré dans le staff de Fabio Celestini. J’avais donc une partie avec les pros et une autre avec les jeunes.


FK : Tu es passé ensuite au FC Sion, par les M21 mais aussi en tant que coach-assistant, quel souvenir retiens-tu de cette période ?


SB : Sion a été une expérience très enrichissante. Malheureusement, il y a eu le Covid entre-deux. Durant ces 2 ans, j’ai été 4 fois en interim, deux fois en tant que co-entraîneur et deux fois en tant qu’entraîneur-assistant de l’équipe première, en plus des M21. Du côté des jeunes, beaucoup d’entre-eux sont passés professionnels et cela a été une grande satisfaction dans mon travail de formateur.


Lorsque j’ai travaillé avec Zermatten, en tant que co-entraîneur, c’était sur du court-terme et nous étions vraiment dans le partage à 50-50. Lui avec son expérience et moi mon engagement et ma fougue.


Tandis qu’avec Tramezzani, c'était lui l’entraîneur principal et j’avais plus un rôle d’assistant et de soutien pour l’aider sur et en dehors du terrain mais aussi en créant un lien avec les jeunes. C’était deux supers expériences !


Keystone
Christian Zermatten et Sébastien Bichard au FC Sion (Keystone)

FK : Quel type d’entraîneur es-tu ? Que souhaites tu inculquer à tes joueurs ? Quelles sont tes influences ?


SB : Quand tu commences en tant qu’entraîneur, tu commences avec l’éducation que tu as reçue. Bien entendu mes influences sont le football mondial car j'aime prendre ce qui me plait et ce qui me correspond. Mais j’aime le but et le ballon car pour moi, tout est lié au but, qu’on attaque ou que l’on défende. Mais également au ballon, qu’on l’ait ou pas.


Ensuite j’aime l’anticipation, être préparé, l’intensité, le pressing et l’agressivité. Qu’on aille récupérer l’erreur ou récupérer le ballon en gardant une mentalité agressive. Mon football doit donc être dynamique et intense mais également s’adapter à la qualité des joueurs que tu as. Parce que ton idée ne va pas forcément fonctionner ou plaire à tout le monde, il faut donc observer et connaître la qualité de tes joueurs. Mais ce qui est indissociable, c’est l’intensité, l’intelligence et l’agressivité. Ça fait partie du football.

FK : Avais-tu déjà travaillé avec des joueurs d’origine albanaise ou kosovare ?


SB : Toujours ! Chaque année ! J’ai toujours eu des joueurs albanais ou kosovars. Je me suis toujours intéressé au parcours de mes joueurs car c’est très important de connaitre l’individu. J’ai donc fait des recherches sur la guerre et sur tout ce qu’ils avaient pu vivre. J’ai voulu comprendre la flamme qu’ils ont en eux et cette envie de réussir. Je pense que c’est une force et d’autant plus lorsque tu as vécu des moments difficiles, tu as envie de montrer aux autres que tu en es capable. Cette rage et cette envie de réussir permettent d’alimenter ce que tu as au fond de toi et donner de belles choses. A contrario, j’ai aussi vu des garçons surprotégés avec des parents qui partaient de rien, qui ont souffert et qui voulaient tout leur donner. C’étaient des enfants rois et dans le football c’est compliqué car il faut aller chercher les choses par soi-même.


FK : Avais-tu des aprioris avant de rejoindre l’équipe nationale ?


SB : Non pas du tout ! En Suisse, l’équipe nationale du Kosovo est vue comme une équipe qui fait de belles choses. Il y a une puissance autour d’elle et c’est en partie grâce à Bernard Challandes, quelqu’un de reconnu dans le métier. Il a été aux débuts des premières générations de joueurs albanais en Suisse. Il a eu les sélections M17, M20 et vu ces générations grandir. Il a aussi cette image de travail, d’envie et d’expérience, ce qui a très vite amené des très bons résultats et a interpellés les gens.


C’est déjà magnifique qu’il y ait une équipe et qui, en plus, fait des super résultats. En Suisse, on a avait déjà un peu plus l’habitude mais on voit un Rashica qui marque chaque weekend, un Rrahmani qui joue à Naples, Berisha, Zeneli et Celina en France. C’est sûr que ça fait parler et ce n’est que le début. Je n’avais donc aucun apriori et pour moi c’est une expérience magique que je vis. De plus, je la vis avec des amis qui ont leurs racines au Kosovo et j'ai l’humilité de respecter cela.


FK : As-tu été surpris en arrivant au Kosovo du niveau des infrastructures ?


SB : En ce qui concerne l’équipe nationale, j'ai trouvé cela très bien car il y a un environnement et du monde derrière les joueurs. Ils ne manquent de rien.


Ensuite en terme d’infrastructures, évidemment que dans le football tout doit s’améliorer. Quand tu as un terrain, tu veux un bon terrain et quand tu as un bon terrain, tu en veux un très bon. Tu peux toujours améliorer les choses et il faudra le faire. Quand j’étais à Prishtina, on a découvert le nouveau centre qui va se créer et c’est le début de ce que va amener l’UEFA avec la fédération. C’est la construction de vraies infrastructures qui vont permettre aux clubs et aux joueurs de se developper. Ça prendra du temps et du travail, mais ce sont des choses qui devront se faire pour organiser le football en interne mais aussi pour avoir un maximum de joueurs qui se forment et pourquoi pas leurs permettre de rester jouer au Kosovo.

FK : Quel est le joueur-type kosovar selon toi ?


SB : C’est des vrais joueurs avec une passion du football. Pour moi la première chose à avoir dans le football, c’est cette passion accompagnée d’un intérêt démesuré et émotionnel qui te permet de faire des choses dans les situations les plus extrêmes. Et ça, les joueurs kosovars l’ont.

Ce sont des joueurs passionnés mais aussi très technique qui aiment affronter, dribbler et peut-être même parfois faire le geste de trop ; même les défenseurs aiment éliminer les attaquants. Donc pour moi, le joueur kosovar est vraiment un joueur qui ose jouer, qu’il soit gardien ou numéro 9, il est très créatif et avec une technique au-dessus.


FK : Connaissais-tu des joueurs de l’équipe nationale avant de venir ?


SB : J’ai travaillé à Lausanne donc je connaissais déjà Benjamin Kololli. Ensuite, j’ai découvert le reste de l’équipe quand je suis arrivé. C’était un nouveau challenge. Avant d’arriver, j’ai analysé leur trois derniers matchs. Puis, j’ai été les voir jouer. J’ai voulu les observer afin de me faire ma propre opinion sur eux.


FK : Qu’est ce qui t’as poussé à accepter ce défi avec le Kosovo ? Et comment s’est passée ton arrivée ?


SB : C'est l'envie de découvrir autre chose et d’apprendre la vie avec une sélection nationale, ce qui est totalement différent qu’en club. Je suis quelqu'un du haut niveau et j'aime le haut niveau donc pour moi ça correspondait totalement. C’était donc sans aucune hésitation que j’ai accepté. Je pense d’ailleurs que c'est pas toujours la durée qui est importante dans une expérience mais l'intensité avec laquelle que tu la vis et ce que cela t’apporte. Ça m'a déjà énormément apporté en tant que coach mais aussi en tant que personne.


FK : Quelle est la relation que tu as avec le staff et la fédération ?


SB : La relation que j’ai, c’est surtout avec Bernard Challandes et le préparateur physique. On a une relation quotidienne avec un suivi sur les joueurs par rapport à leurs temps de jeu, leurs forme. On essaie chacun de voir un maximum de matchs et de rencontrer les joueurs afin d’échanger sur leurs performances.


FK : Est-ce que vous essayez de créer un pont avec les sections plus jeunes de l’équipe nationale ?


SB : On a préparé un protocole pour les M21 afin d’amener une meilleure communication, qu’ils puissent faire des stages et avoir des réseaux pour mieux communiquer afin qu’ils aient envie de venir.


Je regarde énormément de matchs en Challenge League ou des réserves et je vois ces jeunes joueurs qui doivent d’abord peut-être passer par les M21 avant d’arriver en équipe A. On pourrait croire que c’est facile d’intégrer les A mais ce sont des joueurs qui jouent tous dans des grands championnats, ce n’est donc pas facile.


Les M21 offrent cette étape avant d’arriver en A, notamment grâce aux expériences qu’ils vivront. Les deux partis sont gagnants ; autant la fédération que les joueurs. L’objectif est de professionnaliser afin que les joueurs voient que c’est organisé et professionnel.


FK : Comment as-tu vécu les matchs de novembre sur le banc mais sans Bernard Challandes qui était absent à cause du Covid ?


SB : Avec Muki (Muharrem Sahiti), Thomas Richard et moi même, nous avons pris le relais mais toujours en échangent avec Bernard. Il fallait soutenir le fait qu’il ne soit pas là et ça s’est fait naturellement. Contre l’Albanie, c’était surtout de l’observation pour moi. Ensuite contre la Slovénie, nous avions préparé le match et suis intervenu à la mi-temps. Malheureusement à la fin, on prend ce but dommageable et un meilleur résultat nous aurait fait du bien car nous étions un peu sur une période compliquée.


Pour le match contre la Moldavie, nos joueurs savaient ce qu’il fallait faire. Nous les avons soutenu et finalement ce match, nous l’avons gagné. Ce sont des matchs qui ne sont jamais faciles à gagner surtout dans ces périodes plus difficiles.


Bernard Challandes n'avait pas pu être présent pour cause de COVID (Keystone)

FK : Quels sont les buts avec cette sélection et que voulez-vous développer avec les joueurs ?


SB : La complexité de l'équipe nationale, c'est qu'elle est dépendante de la forme des joueurs et de ce qui se passe en club pour eux. L’objectif est de toujours évoluer afin d'avoir les meilleurs joueurs au bon moment et au bon poste.


L’autre objectif est de retrouver cette mentalité de départ. Pour moi, elle n’est pas partie mais aujourd’hui, il n’y a plus de supporters et s’il y a bien une équipe qui a besoin de ses supporters, c’est bien le Kosovo.


Ces 12’000 supporters qui donnent l’impression d’être 50’000 amènent énormément de force à l’équipe. Par exemple, j’ai un joueur qui m’a dit que ce qui lui manquait le plus, c’étaient les supporters et qu’avec eux, il se sentait deux fois plus fort.


FK : Et quelle relation entretiens-tu avec les joueurs ?


SB : Ce qui m’importe le plus, c’est de les mettre dans les meilleures conditions, de les préparer et de donner des entrainements de qualité pour qu'ils soit prêts.


Ce sont donc des relations professionnelles à la base. Certains auront tout de même envie de parler, d'autres ça sera plus une tape amicale ou un sourire. Mais le plus important est qu’ils soient heureux sur le terrain et de leur amener le soutien pour qu’ils soient les meilleurs possibles. Ce sont des relations avec beaucoup de respect mutuel et avec beaucoup de plaisir parce qu’on fait un métier magnifique.



FK : Quel est ton travail en dehors des rassemblements avec la sélection nationale ?

SB : Nous avons un suivi sur les matchs des joueurs et c'est énormément de temps de visionnage, notamment dû au Covid car nous pouvons moins se déplacer. J’ai quand même pu aller en France et en Suisse mais ça reste difficile de sortir. Le coach, lui, a plus un travail de relations et de contact avec eux. Mais lorsque l’on se rapproche des matchs, pour moi ça va plus être d’analyser les adversaires. C’est un peu plus difficile avec le Covid parce que je préfère les observer sur le terrain mais dès que c’est possible, on se déplace. C’est donc essentiellement de l’analyse.

FK : Est-ce que vous gardez un oeil sur le championnat local ?

SB : Oui, toujours ! Nous avons un Team Manager qui connaît très bien le championnat du Kosovo. C’est très intéressant car nous pouvons directement aller à l’essentiel. Lorsqu’il y a des rassemblements, nous allons voir des matchs et nous savons directement ce que nous allons voir sur place.

Ensuite avec les programmes vidéos, nous visionnons les matchs qui sont retransmis et suivons certains joueurs qu’on nous a signalé. Donc bien évidemment que nous avons un suivi, autant pour nos M21 que pour les autres.

Il faut aussi se rendre compte qu’il y a énormément de concurrence. Il faudra aussi du temps et de la patience pour ces joueurs car la concurrence que rencontre un joueur de la Lazio sera différente de celui qui rencontre un club du championnat local. Cependant, nous ne fermons jamais les portes à un joueur du championnat local ; il y a même eu une sélection de joueurs du championnat récemment contre la Suède.

FK : Comment vois-tu l’avenir de cette sélection et plus globalement du football régional ?


SB : Ça résume un peu la discussion que nous avons depuis le début. Cela va passer par la formation des jeunes, c’est-à-dire la préformation des 12 à 15 ans et ensuite jusqu’aux 18-19 ans. Cette formation se développe grâce au travail mis en place et elle continuera de se développer. L’accent doit vraiment être mis là-dessus car c’est comme des graines que l’on sème. Si on les travaille bien, elles auront des bonnes racines, une bonne base et donc dans ce cas, des bons joueurs. Ça demande du temps et ça commence par le nouveau centre d’entraînement que la fédération met en place avec l’UEFA.

Ensuite, il y a une grande fierté pour les supporters de voir des joueurs kosovars jouer dans des grands clubs européens. Mais pour continuer à le faire, ça passera par la formation et des infrastructures qui permettront aux joueurs de se développer et s’entraîner sur des bons terrains avec des bons entraîneurs.


Après, il y a aussi bien sûr les résultats avec l’équipe A qui ont un impact sur comment les gens perçoivent le Kosovo. On travaille énormément avec les joueurs à chaque rassemblement. Une chose que je n’accepterai pas, c’est de ne pas tout donner. Je ressens que les joueurs se donnent à fond aux entraînements ou pendant les matchs et c’est que comme ça que nous allons continuer à évoluer et progresser.


FK : Ressens-tu déjà une évolution ou des remarques positives ?


SB : Bien sûr ! Pour l’anecdote, avant le match Espagne-Kosovo, un des joueurs espagnols a expliqué à un de nos joueurs que Luis Enrique a fait 1 heure de présentation sur le Kosovo. Les joueurs espagnols avaient l’impression de préparer une finale de Coupe du Monde ! Il lui a expliqué que Luis Enrique craignait vraiment le Kosovo car on ose jouer et prendre des risques.


Je pense qu’un des plus beaux compliments que l’on puisse faire à cette équipe, c’est que quelqu’un comme Luis Enrique, qui a une des meilleures sélections au monde, considère le Kosovo comme une grande nation du football.


D’ailleurs, par la suite, Luis Enrique nous a expliqué qu’il savait qu’on allait leur poser des problèmes et qu’on leur en a vraiment posé.


De plus, sachant l’enjeu politique qu’il y avait derrière, on a montré une belle image et je pense que c’est un match qui nous sera important pour la suite.


FK : C’est un match qui fait penser un peu à celui de l’Angleterre au final.


SB : On s’est beaucoup inspiré du match contre l’Angleterre car c’est un match où on a montré un beau football. Quand on revoit ce match, on se dit que si l’on a été capable de le faire une fois, on peut le refaire.


FK : Quels sont tes objectifs personnels à long terme ?


SB : J’ai eu ma licence professionnelle UEFA Pro à la fin 2020 donc je reste ouvert à tout, aujourd’hui je suis là. Je souhaite toujours évoluer dans le cadre professionnel et c’est pour ça que je continue de me former, de découvrir de nouvelles technologies, m’améliorer pour devenir meilleur car j'ai fait le choix du football. Sans le football, la vie n’a pas d’intérêt. Ça peut sembler dur et je comprends que certains ne puissent pas être d’accord mais c’est mon choix. J’ai de l’ambition, je travaille énormément, je donne tout pour le football. Avec le temps, je veux prendre de l’expérience et pourquoi pas un jour devenir un top entraîneur. Ça reste une ambition et je me donnerai les moyens d’y arriver. On verra bien où cela va me mener.


FK : On te le souhaite en tout cas ! Mais avant de finir pourrais-tu nous dire un petit mot en albanais ?


SB : J’ai deux mots qui sont “Hajde“ (Viens) et “Shko“ (Part). On utilise beaucoup ces mots dans le football car j’ai entendu de nombreux joueurs les utiliser et j’ai choisi des mots simples pour pas que mon accent soit trop horrible (rires).

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